Silvia Tarozzi
Violoniste 

Connue pour ses interprétations de compositions avant-gardistes et ses improvisations nuancées, Silvia Tarozzi est une violoniste, vocaliste et compositrice italienne de renom. Des œuvres antérieures, comme la collaboration avec Pauline Oliveros pour l'album Virgin Violin ou ses réinterprétations contemporaines de chansons populaires féminines du nord de l'Italie avec Deborah Walker, offraient des explorations plus austères et texturales du violon en tant qu'instrument pour la polyphonie non-classique, la microtonalité et le bruit. La collaboration avec Éliane Radigue l'a plongée dans le minimalisme des drones acoustiques purs. Son premier album de chansons « Mi specchio e rifletto » (Unseen Worlds records) est sorti en 2020. Il a reçu des critiques positives de Pitchfork, The Quietus, The Wire, Artforum NY. En 2022, elle a composé et interprété avec Cassandra Miller « Bismillah meets the Creator in Springtime », pièce pour deux solistes et le BBC Scottish Orchestra. La collaboration de vingt ans avec la violoncelliste Deborah Walker a donné lieu à de nombreux projets créatifs avec les compositeur·rice·s Philip Corner, Pascale Criton, Éliane Radigue, Tim Parkinson et Anthony Pateras. Le duo a développé un projet personnel inspiré des chants populaires féminins d'Émilie-Romagne, « Canti di guerra di lavoro e d'amore » (Unseen Worlds, 2022), qui a reçu un accueil enthousiaste de la part du public et de la critique.
Silvia est engagé dépuis treize ans dans un projet pédagogique nommé Piccolo Coro Angelico : un chœur d'enfants plonge dans les pratiques de la composition, de l’improvisation vocale et de l'expérimentation sonore. Le Piccolo Coro Angelico a collaboré avec les compositeur·rice·s Alvin Curran, Giovanna Marini, Philip Corner et des nombreux·euses artistes de la scène internationale. 

Deborah Walker
Violoncelliste

Née en Italie en 1981, Deborah Walker est une violoncelliste active dans le domaine des musiques contemporaines et expérimentales, écrites et improvisées. Elle s’intéresse à différentes formes de création musicale, souvent liés à l’exploration sonore, ou en interaction avec d’autres disciplines. Après avoir obtenu son prix au Conservatoire de Reggio Emilia (Italie), elle se perfectionne avec Agnès Vesterman et Anssi Karttunen, et lors de masterclass avec Rohan de Saram, Francesco Pepicelli, Harvey Shapiro et Enzo Porta.
Installée à Paris depuis 2004, elle a collaboré entre autres avec Joëlle Léandre, Markus Stockhausen, Yannick Guédon, Philip Corner, Valérie Philippin, Frantz Loriot, Olivier Sens, Teri Weikel, Gaël Ascal, Tom Johnson, Greg Gilg.
Depuis 2007, Deborah Walker fait partie de Dedalus, ensemble à géométrie variable qui s’intéresse aux partitions à instrumentation libre, principalement issues de la musique contemporaine expérimentale nord-américaine et européenne, des années 60 à nos jours.
Avec Irène Lecoq, Charlotte Testu et Cyprien Busolini, elle forme un quatuor insolite, constitué en 2011 autour du projet « Arkheion » de Wilfried Wendling ; ce quatuor poursuit sa recherche dans un dialogue avec les poètes, notamment avec Laurence Vielle et Fabrice Villard.
Avec la plasticienne Sofi Hémon, elle réalise la performance « Starflux : Clessidra » pour violoncelle et vidéo, parue en DVD sous le label Loligo. En 2013, ce duo réalise « 360° entendre voir hors champ », un atelier performatif destiné à des adolescent·e·s, dans le cadre du festival Les Didascalies de Périgueux.
Elle fait partie du Klangfarben, ensemble de François Cotinaud, avec qui elle forme le duo Poetica Vivace. Elle participe aussi à la création de « Dancing Color Box », spectacle de cirque de la compagnie L’Épate en l’air.
Dans le cadre d’un Master à l’Université de Paris 8, elle fait des recherches sur l’œuvre « Fluxus » de la violoncelliste Charlotte Moorman et elle développe un projet personnel autour de « Starflux », composition-installation originale pour violoncelle.
Deborah Walker a récemment travaillé avec les compositeur·rice·s Pascale Criton et Eliane Radigue pour des pièces pour violoncelle seul, « Chaoscaccia » et « Occam VIII ».