Résidence en vue de l’installation des quatre pendules et de la régie de contrôle, de la programmation d’une partition temporelle du mouvement des quatre pendules et du développement du dispositif sonore en quadriphonie pour la composition.
Plongées dans la pénombre et presque immobiles, quatre pendules de quatre mètres oscillent très légèrement à hauteur d’homme. S’accordant progressivement à leur fréquence de résonance, l’ensemble donne naissance à un ballet mécanique synchronisé de grande amplitude. Accrochés à des cadrans, les pendules se décentrent et créent peu à peu des ellipses ou des rotations avant de se désynchroniser, dévoilant une infinité cardinale de directions de leurs balancements.
L’installation prend alors du temps à atteindre un climax avant de décroître par la seule force de l’inertie, pour retrouver au terme de chaque cycle, un état calme et serein.
Ces cycles s’enchaînent comme les périodes d’une partition fluide, offrant au regard des visiteur·euse·s une danse des corps dans la gravité. La lumière ayant pour rôle de construire un espace mouvant dans lequel le·la visiteur·euse se déplace librement, décide quoi dévoiler ou occulter de l’œuvre.
Un micro placé au centre de la pièce capte l’ambiance du lieu et génère un larsen spatialisé par les haut-parleurs en mouvement installés dans chaque pendule. Leurs sons se reflètent alors sur les murs, sol et plafond, transformant la pièce en un caisson immergeant le·la visiteur·euse. Le signal brut du feedback est traité de manière à rendre cette boucle de rétroaction à l’état de drone harmonique exploitable musicalement comme un flux, et les interactions avec les oscillations des pendules et la lumière produisent un ensemble de données destinées à créer dans le temps, les conditions génératives d’un paysage visuel et sonore hypnotique, composé dans l’instant.
Station MIR/ Festival ]Interstice[1000 & le Millénaire (Caen) ; La Maison de la Tour-Le Cube (Valaurie) ; GMEM (Marseille) ; Un Singe en Hiver (Dijon) ; Espace Gantner (Belfort)
Soutiens
SCAN (fond de soutien à la création des arts numériques) de la Région Rhône-Alpes ; Centre Wallonie Bruxelles de Paris ; la Sacem
Développement art-science avec
la Plateforme MAS (musique-audio-son) du LMA (Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique) du CNRS, Ecole Centrale de Marseille, Aix-Marseille-Université
Virgile Abela
artiste sonore et compositeur
Virgile Abela fait ses débuts aux côtés de Lucien Bertolina au studio Euphonia à Marseille où il travaille notamment pour Luc Ferrari, Pierre-Yves Macé, Jon Rose, Pakito Bolino. Dès 2009, Il développe une recherche protéiforme où le son s'offre en expérience dans une poétique du paysage. Il fonde le duo Inner Island avec le Québécois Jean-François Laporte et composent ensemble plusieurs pièces jouant de l’acoustique des lieux. Cherchant une forme d’immatérialité par la génération de flux vibratoires issus de dispositifs écosystémiques en rétroaction avec le vivant, il intègre dans son travail un intérêt pour l’écologie sonore.
Artiste-associé de la plateforme MAS du Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique du CNRS, il crée des œuvres transdisciplinaires aux croisements des arts vivants, plastiques, sonores ou numériques. Primé par la SCAM, la SACD ou Phonurgia-Nova, il est lauréat de nombreux appels à projets. Ses œuvres récentes ont été présentées dans des évènements internationaux tels qu’]Interstice[, (((Interférence_s))), Horizons-Sancy, les biennales SONICA, EXPERIMENTA ou le Mans Sonore.
Par ailleurs, il intervient au Master Musicologie d’Aix-Marseille-Université et compose de nombreuses musiques de spectacles.
direction artistique, son
Etienne Gourc
Virgile Abela
robotique
Patrick Sanchez
Etienne Gourc
Virgile Abela
Virgile Abela
lumière