Joëlle Léandre
Contrebassiste

Née à Aix-en-Provence en 1951, Joëlle Léandre est une contrebassiste française de musique contemporaine, de musique improvisée et de jazz. Elle est également vocaliste, en complètant très souvent de sa voix ses improvisations instrumentales. En musique contemporaine, Joëlle Léandre a travaillé avec Merce Cunningham, Morton Feldman et John Cage. Elle s’est produite avec l’Ensemble InterContemporain et l’ensemble 2E2M. Les compositeur·rice·s John Cage, Betsy Jolas et Giacinto Scelsi lui ont composé des pièces.
Joëlle Léandre est aussi extrêmement active dans le monde de la musique improvisée et du jazz. Elle a collaboré notamment avec Derek Bailey, Anthony Braxton, George Lewis, Barre Phillips, Evan Parker, Irène Schweizer, Steve Lacy, Fred Frith, Carlos Zingaro, John Zorn, Susie Ibarra, J. D. Parran, Ernst Reijseger et Sylvie Courvoisier. Elle a beaucoup écrit pour la danse (notamment pour Josef Nadj et Cécile Loyer), le théâtre, et réalisé plusieurs performances multidisciplinaires. Son rayonnement est international ; ses activités de créatrice et d’interprète, tant en solo qu’en ensemble, l’ont conduite sur les plus prestigieuses scènes européennes, américaines et asiatiques. Elle a enregistré plus de 250 disques et reçu le Lifetime Achievement Award en 2023, à New-York pour l’ensemble de son œuvre et de son action pour la création libre.

Gérard Assayag
Directeur de recherche Ircam

Gérard Assayag a fondé et dirige l’équipe Représentations Musicales de l’Ircam dans le laboratoire STMS (Sciences et technologies de la musique et du son). Il a dirigé ce laboratoire de 2011 à 2017, et été à ce titre, impliqué dans les politiques de recherche nationales et internationales en sciences de la musique et du son. Gérard Assayag a contribué à la création de plusieurs institutions majeures comme le Collegium Musicae et l’Institut d’intelligence artificielle à Sorbonne Université ou la Society for Mathematics and Computation in Music.
Il a défini et popularisé, à travers ses nombreuses publications et créations logicielles (openmusic, omax, somax), les concepts d’interaction symbolique et de cocréativité, de sorte à rendre compte d’un dialogue musical riche et polyvalent humains / machines, préfigurant les futures générations d’IA créative. Il est récipiendaire du prestigieux ERC advanced Grant du European Research Council pour son projet REACH (Raising co-creativity in cyber- human Musicianship) qui soutient de nombreuses activités de recherche et création en 2021 — 2025.

Marco Fiorini
Musicien et chercheur

Marco Fiorini se consacre à l'improvisation et aux nouvelles formes d'expression musicale, avec une formation mixte artistique et scientifique. Il est diplômé en Sound and Music Computing de l'Université d'Aalborg à Copenhague au Danemark, en guitare jazz et en musique électronique du Conservatoire de Bologne et en ingénierie informatique de l'Université de Bologne en Italie. Il fait partie de l'équipe Représentations Musicales du laboratoire STMS à l'Ircam, où il est engagé dans les recherches liées au projet REACH, en particulier sur le logiciel d'improvisation co-créative Somax2, et explore de nouvelles formes d'interaction dans la musique improvisée avec des agents artificiels, dans le cadre d'une thèse de doctorat à l'Université de la Sorbonne. Il a donné de nombreux concerts, présentations et ateliers dans plusieurs pays, oscillant entre l'improvisation libre, la composition spontanée, la performance sonore et l'art sonore. Il se produit dans de prestigieux festivals d'improvisation et de musique contemporaine tels que ManiFeste (Centre George Pompidou, Paris), Klang (Royal Danish Academy of Music, Copenhague), Mixtur (ESMUC, Barcelone) et Improtech.

György Kurtág Jr.
Compositeur et chercheur en musique électronique et expérimentale

Homme de musique aux multiples facettes, chercheur, créateur, pédagogue, compositeur, improvisateur, György Kurtág Jr. organise l’ensemble de son parcours artistique et de recherches à partir de la conception d’intelligence collective. En 1980, après avoir étudié la composition à Budapest (Hongrie), il entre à l’Ircam (Paris) sur les pas de son mentor Peter Eötvös. En tant que compositeur-chercheur, il travaillera avec certains des chercheurs les plus influents dans le domaine de la musique par ordinateur tels que Tod Machover (M.I.T Medialab, Boston), David Wessel (C.N.M.A.T Berkeley), George Lewis (Centre d'Études du Jazz Université de Columbia, New York), ainsi que les compositeurs Mauricio Kagel, Pierre Boulez, Sylvano Bussotti, Peter Eötvös. Membre fondateur du SCRIME (Université de Bordeaux), il en est le Coordinateur Arts-Sciences depuis 2013. Son statut de chercheur associé au LABRI, l’autorise à conjuguer création artistique et recherches en pédagogie musicale.
Auteur pluriel, on retrouve son nom associé aux Arts Plastiques et à l'image. Il reçoit des commandes musicales du Centre Georges Pompidou, du Musée du Louvre, du Musée de Grenoble. Compositeur, sa pièce « Dialogue pour Synthétiseurs et Orchestre » est jouée à la Scala (Milan) en 2018, et « Zwiegspräch » la version pour quatuor à cordes à New York (Carnegie Hall), à Londres (avec le Quatuor Arditti) et au Festival Luzern 
Improvisateur, il est l’invité du musée Solomon R. Guggenheim (New York) lors de l’exposition Moholy-Nagy en 2016). Tournées avec le Moment's Notice Trio entre 2015-2019 (USA, Chine et en Europe). Il enregistre avec le contrebassiste Barre Phillips (ECM « Face à face » (2022) et collabore avec lui au projet du Centre Européen Pour l’Improvisation, dont il est président depuis 2022.

Mikhail Malt
Chercheur, musicien, compositeur

Mikhail Malt, avec une double formation scientifique et musicale en ingénierie, composition et direction d’orchestre, débute sa carrière musicale au Brésil comme flûtiste et chef d’orchestre. Il est l’auteur d’une thèse en musicologie, à l’École des hautes études en sciences sociales, sur l’utilisation de modèles mathématiques dans la composition assistée par ordinateur, ainsi que d’une HDR. Il a été professeur associé à la Sorbonne Paris IV, de 2006 à 2012 et enseignant en informatique musicale au service pédagogique de l’Ircam, Paris-France jusqu’en 2021. Il est actuellement chercheur dans le projet REACH de l’équipe Représentations Musicales à l’Ircam et chercheur associé à l’iReMus-Sorbonne à Paris. Il poursuit ses activités de création et de recherche sur la musique générative, les systèmes créatifs, l’épistémologie de la représentation et des différentes stratégies d’écoute.

Turner Williams Jr.
Artiste et musicien

Turner Williams Jr. est un artiste visuel et un musicien américain vivant à Marseille. Il joue du shahi baaja, un instrument électrifié à cordes pincées ou frottées de la famille des cithares qui utilise des touches de machine à écrire pour modifier la hauteur. Comme le jeu de Williams lui même, cet instrument est une mutation transculturelle du XXème siècle avec ses sources européennes, asiatiques et américaines et l'hybridation qu’il suscite du folk, de l’underground et de l’électronique contemporain. L’expérience et la technique autodidactique de Williams émergent d’une pratique obstinée de l'automatisme, de l'accident et de l'écoute. Sa musique réfracte la nature hybride et populaire du shahi baaja à travers un processus débridé et personnel, aussi dispersé que syncrétique. Il a été invité à se produire notamment aux festivals No Jazz à Paris, Le Guess Who à Utrecht, Kraak Festival à Anvers, Improtech à Uzeste et Tokyo, Festival de Guyenne, Les Instants Fertiles à Athenor (Saint-Nazaire), et collabore régulièrement avec le projet REACH à l’Ircam.