Résidence d'enregistrement.
Clairière
Une clairière est un lieu à part, lieu ouvert ou enfermé selon le point de vue, où se développent des écosystèmes qui ne peuvent vivre ailleurs.
Clairière est une invitation à découvrir une nature renouvelée, hybride. Proxima Centauri se propose de transporter musicien·ne·s et spectateur·rice·s dans une nouvelle clairière où électronique et organique se mélangent pour donner corps à des sons nouveaux.
Toute clairière étant condamnée dès sa création à redevenir forêt, cette Clairière sonore est éphémère, portée par le combat des musiciens pour la faire exister face au silence ou au bruit.
La clairière est un symbole de la dualité entre plein et vide. L’occasion d’interroger le dialogue entre voix et électronique, deux médiums qui évoquent un mélange entre le réel et l’irréel. Un parcours fantasmagorique à travers nos rêves, notre Histoire, nos légendes et notre univers.
The Second Coming
Cette pièce fait partie d’une série de pièces avec voix et électronique, dans lesquelles le dialogue entre les deux médiums évoquent un mélange entre le réel, l’irréel mais aussi une sorte de crainte que le rêve fantasmagorique puisse devenir réalité. Dans cette pièce The Second Coming, on trouvera le texte du poète irlandais William Butler Yeats et des petites phrases, quelques mots isolés en français. Des espaces sonores et poétiques vont se confronter : l’extension d’un chaos régnant sera confrontée à un espace intime, poétique et fermé. Pour refléter cette idée dans la conception sonore et formelle, la pièce articule deux espaces sonores, d’un côté l’espace scénique, deux musiciennes et le rayonnement du piano et de l’autre, l’espace entourant le public traversé par des chuchotements grandissants et des vagues de granulation sonore. Le tissu harmonique sera progressivement déchiré et consommé par une sorte de « bête » qui se détachera de la pièce sonore.
Clairière de Núria Giménez Comas
Commande et coproduction
GMEM
Núria Giménez Comas
compositrice
Núria Giménez Comas étudie le piano, puis les mathématiques, avant de s’orienter en 2006 vers la composition à l’Esmuc (Escola Superior de Musica de Catalunya, Barcelone). Elle se forme auprès de Christophe Havel qui la confronte d’emblée à l’électroacoustique pure et à l’importance du travail du timbre, que ce soit l’expansion timbrique et harmonique, la cohésion timbre / harmonie ou l’interaction de l’informatique et de l’instrumentiste. Pendant cette période, elle suit également les séminaires de composition de Helmut Lachenmann, Michaël Levinas et Klaus Huber.
De 2010 à 2012, elle poursuit ses études à la Haute Ecole de Musique de Genève avec Michael Jarrell, Luis Naón et Eric Daubresse. Dans le cadre de son mémoire de Master, elle s’intéresse à la recherche sur la perception sonore et développe une réflexion sur les concepts d’image sonore et de masquage. Attirée par le travail des images et la pluridisciplinarité, elle participe en 2012 à l’atelier In Vivo-Video de l’Académie ManiFeste. De 2012 à 2014, elle suit le Cursus de composition de l’Ircam. Dans ce cadre, elle réalise des projets sur la synthèse par modèles physiques et un projet sur les scènes sonores avec le système de spatialisation en 3D Ambisonics. En 2017 et 2018, elle intègre le programme de résidence en recherche artistique de l’Ircam en collaboration avec ZKM, ce projet collaboratif de recherche mené avec Marlon Schumacher explore et développe la notion de sculpture spatiale en 3D avec un travail sur la synthèse de textures.
Elle a participé à l’Académie de Villecroze, l’Académie Schloss Solitude, le Forum Tactus de Bruxelles, Voix Nouvelles (Royaumont).
Ses pièces ont été jouées entre autres par le Quatuor Diotima, l’Orchestre de Chambre de Genève, l’Ensemble Contrechamps, le clarinettiste Harry Sparnaay, le trio du Klangforum Wien, le Brussels Philharmonic. En 2012, elle fonde l’Ensemble Matka (Genève).
Elle travaille actuellement sur une fiction musicale, commande de l’Ircam, tirée de Nostalgie 2175 d’Anja Hilling, avec la metteuse en scène Anne Montfort. Elle collabore dans le même temps avec cette dernière sur un projet de mini-opéra sur le texte Shadow. Eurydice says d’Elfriede Jelinek, commande du Grand Théâtre du Liceu de Barcelone.
© Ircam-Centre Pompidou, 2018
Jeu. 18 juillet 2024
Núria Giménez-Comas
compositrice