Depuis 1986, je compose et improvise avec les voix, les sons électroniques, les silences et les rythmiques du monde. En 1990, je rencontre Jean-Kristoff Camps dans un septet de platine tourne disque, les arènes du vinyle, ensemble nous créons le duo KRISTOFF K.ROLL.

Sur scène je mêle machines, set de microphones, matières brutes et objets de la vie quotidienne. Formée au détournement, je transforme haut-parleurs et microphones en instrument de musique. Je travaille particulièrement la relation du son à l’espace, développant un travail de sculptrice sonore.
J’aime activer l’improbable dans mes performances, j’aime l’usage de masques.

La voix est l’un de mes matériaux privilégiés, à travers elle, j’imagine des objets qui naviguent entre poésie, philosophie, radiophonie.

Je collabore ces derniers temps avec Anne-Julie Rollet et Christophe Cardoen, Anne Laure Pigache, Chantal Dumas, Elena Biserna, Jean Michel Espitallier, la compagnie Exit, Carol Sansour, Enna Chaton, Sophie Agnel, Daunik Lazro, ...

Avec Kristoff K.Roll, nous jouons régulièrement en France et à l’étranger (Belgique, Hollande, Danemark, Allemagne, Pologne, Autriche, Suisse, Québec, USA, Egypte, Grèce, Croatie…), Nous avons sorti plusieurs disques remarqués, régulièrement diffusés sur les ondes (radio France, radio Canada …).

En 2004, à Montpellier, je co-fonde le festival sonorités avec le poète Anne-James Chaton, le guitariste Didier Aschour, la plasticienne Enna Chaton, l’artiste transdisciplinaire Frédéric Dumond et toujours avec Jean-Kristoff Camps.

Depuis 1998 je suis membre du comité de rédaction de « revue et corrigée », et depuis 2012 j’y fabrique une net rubrique audio dédiée au genre, à l’expérimentation artistique et à son récit : « wi watt’heure” qu’ Elena Biserna a rejoint en 2018.

Carole Rieussec
Compositrice, artiste électroacoustique, performeuse

J’ai un geste qui me poursuit, celui de la saisie du temps, ou plutôt de sa suspension. Cela correspond aussi à la sidération, le moment où la respiration se suspend.
Le son compressé m’interroge en ce qu’il propose une trace d’un objet, d’une voix ou d’un paysage parfois plus onirique que la sonorité poliment récoltée, il pointe l’industrie, son aptitude à nous avaler presque entièrement mais pas tout à fait.
Je ne comprends pas comment on peut créer en dehors du monde social et politique.

Carole Rieussec

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